Mes amis sont choux mais le temps est chèvre

Repin_CossacksQuand on a une vie mondaine dense, les sorties appelant les rencontres et les rencontres appelant les sorties, dès que l’on dépasse un sueil critique, on se retrouve sans cesse débordé. Impossible de voir tous ses amis proches en tête à tête et en plus de fréquenter ses connaissances…

Viennent alors les priorisations.

Tel ami passe avant tel autre. Untel avait réservé avant untel, mais je préfère voir le second… On ménage le chèvre et le chou – d’où le titre de cet article.

On commence notamment à faire des rendez-vous de groupe, pour “avoir vu” un peu tout le monde. Au risque de privilégier la quantité à la quantité : comme disait l’autre gars grec, “Avoir beaucoup d’amis, c’est n’avoir pas d’amis”…

 

Je vois du coup deux grands types de gestions du temps personnel :

– Les uns vont planifier leurs vies des semaines à l’avance. Quand on veut les voir, ils répondent “Ah oui, ce serait super ! Mais je suis overbooké ces temps-ci… mardi dans deux semaines, ça te va ?”

– Les autres n’acceptent aucune réservation “ouais, on se voit quand tu veux” ” Mais quand ?” “Quand tu veux ! Passe-moi juste un coup de fil le soir même !”. Malheureusement, ils ne sont pas forcément plus faciles à voir, puisqu’il faut tomber sur le bon soir, le bon moment.

Les deux ont leurs inconvénients. Les premiers sont rigides et s’adaptent mal aux imprévus, tandis que les seconds sont si souples que l’on ne peut pas compter sur eux, car ils s’adapteront.

 

Je vise donc à prendre le meilleur des deux mondes.

Chaque semaine, il s’agit de poser des jours “rigides” et des jours “souples”. Les rendez-vous rigides se prennent à l’avance et ne sont pas annulables sauf force majeure. Les moments souples sont des fourre-tout où tout peut arriver : retrouver un ami perdu de vue que l’on a croisé hier dans la rue ; revoir Martin que l’on a déjà vu deux fois cette semaine, toujours sans rendez-vous anticipé.

 

Et les moments souples sont aussi les phases de repos, dont l’ont a tant besoin…

Le secret de NIMH : science et magie dans des récits imaginaires

73006Suite à une discussion avec mon amie Celia, j’avais noté en 2013 :

Les IA science-fictives sont des gens qui prennent des décisions sans prendre en compte leurs émotions.

Les magiciens fantastiques sont des gens qui réfléchissent sans être rationnels.

L’imaginaire ne parle de rien d’autre que du réel. Chacune de ses banches est une version plus concrète, plus préhensible que l’énorme abstraction que constitue les relations entre les gens, leurs personnalités et leurs pensées.

Aujourd’hui, en regardant un film de mon enfance annulée j’ai regardé un film de mon enfance : Le secret de NIMH.

Ce dessin animé de 1982 comporte à la fois des références de science et de magie. L”intelligence des rats leur provient de la science humaine, décrite comme « une torture ». La magie, quant à elle est une caractéristique inhérente de Nicodemus. Elle correspond tout à fait à la pensée magique en psychologie, en ceci qu’elle est inexpliquée, ne nécessite pas d’explication, et réagit à l’esprit. Dans cette vision, la magie nous permet de ne faire plus qu’un avec le monde, qui réagit ainsi à nos pensées et nos émotions, la physique devant s’incliner. Cela est à rapprocher avec la petite enfance, époque de toute notre vie où, grâce à la dévotion de nos parents, désirer assez fort quelque chose suffisait à le faire apparaître.

 

(Ce n’est toutefois pas ce qui m’a poussé à écrire ce commentaire. Il est intéressant de voir comme les souris et les rares représentés symbolisent des enfants. Mignon dans apparence, en opposition avec des adultes, les souris peinent à apprendre à lire, on voit même Madame Grisby déchiffrer lentement le manuscrit du sage Nicodemus, exactement comme un enfant. Comme des enfants aussi, la famille de Griby s’est construite une maison forteresse, assemblage de matériaux récupérés à droite et à gauche : une véritable cabane dans les bois ! Note aussi que Nicodemus, la seule personne qui écrive dans le film LE détenteur à la fois de pouvoirs magiques, mais aussi celui qui met en œuvre la technologie. Lui et Jonathan semble être les deux facettes de la pièce magie et technologie, émotion et raison.)